Réveil un peu plus tard ce matin, 6h, le corps commence à s’habituer au nouveau lit.

Retour au lycée Harska aujourd’hui aussi. J’assiste à un cours avec des élèves à Jan en français. Ce sont de jeunes hommes très sympathiques mais qui avaient oublié les clés de leur casier (donc pas de PC) ou leur PC à la maison. Je comprends vite que le français et eux ça fait 2. Ils respectent la matière mais ont du mal. Comme les nôtres pour l’anglais. Ils ont néanmoins une petite culture générale sur la France, notamment sur Paris car Jan leur en avaient déjà parlé. Ils citent la Seine, la Tour Eiffel bien sûr et encore bien d’autres lieux. Ce sont néanmoins des jeunes qui pratiquent le foot à un haut niveau, notamment à Stockholm où ils se rendent tous les soirs. Le trajet dure 1h30 !

Chaque vendredi, un collègue se dévoue afin de préparer et proposer un petit déjeuner commun à tous les professeurs ainsi qu’au proviseur. C’était le cas aujourd’hui et ils se sont réunis dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Le proviseur n’est pas du tout en costume, il est systématiquement en jean et chemise. Ils riaient tous de bon cœur et le proviseur a même fait le clown en allant chercher une paire de grosses lunettes à triple foyer, un fichu rouge qu’il s’est attaché sur la tête, prenant la pause afin de les divertir. Clin d’œil à Mister Edler. Le proviseur d’Harska, qui s’appelle aussi Jan, a pensé à notre proviseur à ce moment-là. J’ai passé un très bon moment et j’ai à nouveau constaté que le bien-être des uns et des autres était vraiment une notion culturelle, les suédois vivent avec cette idée.

Après les cours, deux d’entre eux m’ont gentiment raccompagnée en bus car je ne connaissais le trajet. Je remarque une chose incroyable dans le bus. Il y avait un tout jeune petit garçon d’environ 6 ans qui prenait le bus tout seul. J’exprime mon étonnement aux deux élèves qui m’accompagnaient et ils me répondent que ce n’est pas exceptionnel. Il y a vraiment un sentiment de sécurité qui se dégage de la Suède et on le remarque grâce à différents indices : celui du bus mais aussi les vélos non verrouillés…

De retour au centre-ville, je rends visite à Pelin et avertis sa tutrice de l’arrivée de mes collègues la semaine prochaine pour son évaluation. Je fais de même pour Candice et je rentre. A peine rentrée, Dimitri m’appelle : il manquait aux garçons du poivre, du ketchup et de la mayo. Ils n’imaginent pas vivre sans. Je ressorts pour repartir avec Dimitri à l’ICA du coin afin de satisfaire sa demande.

Ce soir, les garçons, Dimitri C et Dmitry A, Vivian, Axel et Yohan m’invitent à manger. Quelle gentille attention. Je m’en réjouis à l’avance. Comme en plus ils ont peur pour moi, ils viennent me chercher. Quelle belle éducation. Clin d’œil aux parents.